La Naissance de Central Park

Cet oasis de verdure au centre de Manhattan, dont son nom Central Park en découle, semble être l’oeuvre de Dame Nature lorsque nous le voyons. Et pourtant, il s’agit bien d’un paysage on ne peut plus pensé et élaboré.

Ce paysage, nous le devons à l’étroite collaboration de Frederick Law Olmsted et Calvet Vaux, deux architectes-paysagistes américains. Les plans de ces deux derniers sont issus d’un travail paysager important afin de rendre ce parc le plus naturel possible. Treize ans de construction ont été nécessaires afin d’offrir aux new-yorkais un havre de paix au milieu du tumulte de la ville. Et c’est grâce à ce peuple que Central Park a pu voir le jour en 1858. En effet, lassent de voir une ville grandissante avec une population de plus en plus dense, les new-yorkais réclamèrent un espace vert afin de détourner les plus vulnérables de l’alcool, des jeux, des addictions en somme, vers la nature. 

 

En 1853, après réflexion, le lieu fut choisi afin de construire ce qui deviendra l’un des plus beaux parcs au monde. En 1857 un concours fut organiser pour élire le plan du parc et c’est Fréderick Law Olmested qui fut l’heureux gagnant avec son projet de Greenward Plan. 

 

Le lieu qui était un terrain marécageux possédant de gros rochers était habité par 1600 agriculteurs qui élevaient des chèvres et des cochons et qu’il fallu expulser pour laisser place aux 15 000 ouvriers engagés afin de détruire les roches par explosif. Après 19 ans de travaux, Central Park voit enfin le jour. 

credit : NYPAP.org

Un parc unique 

 

L’idée première, et nous pouvons l’observer à ce jour, était le souhait de définir 3 parties bien distinctes à Central Park: 

- Des plaines verdoyantes 

- Un lieu pittoresque 

- Un endroit plus formel pour accueillir les loisirs

Inspiré de parcs américains et de tableaux, Central Park devient le chef d’oeuvre vivant de la Big Apple  et le pari des deux paysagistes semble gagné. 500 000 arbres plantés dans lesquels nous pouvons nous fondre comme dans une forêt. Des sentiers pensés pour permettre aux piétons de découvrir des ponts ( 36 au total) aux architectures bien différentes. Chacun peut cohabiter : piétons, cavaliers, véhicules pour les loisirs, sans se gêner. Les new-yorkais sont heureux et profitent de leur parc en toute sérénité. 

Des années sombres 

 

Mais 1929, l’année du crash boursier, eut un impact sur l’évolution de Central Park et ce fut le début d’un désamour entre lui et les habitants de New York laissant les plus touchés par la crise trouver refuge dans le poumon de la ville. Ce dernier, dont l’image se ternit d’année en année retrouvera la gloire qu’en 1934, soit 5 ans après, à l’arrivée du nouveau maire Fiorello LaGuardia. Le parc est alors insalubre, laissé à l’abandon depuis des années, il faut réhabiliter Central Park. 

Il connut de belles années mais cela ne durera pas et ça sera le début d’une longue période instable pour les espaces verts de New York qui sont tous touchés à l’époque. 

 

Dans les années 60, le parc était propices aux rassemblements engagés et musicaux: Stonewall, guerre du Vietnam, concerts… Dans les années 70, c’est à nouveau la dégradation et l'avenir de Central Park reste incertain.

 

Au début des années 2000, des travaux de rénovation furent engagés afin de restaurer le parc. Depuis, Central Park connait de beaux jours dont chaque touriste peut vanter la beauté des lieux de par son immensité mais aussi par sa variété d’oiseaux sauvages, de sa flore, du réservoir qui porte le nom de Jacqueline Kennedy Onassis et des différents monuments en hommage aux pionniers et aux légendes de ce monde: Susan B Anthony,  John Lennon...

Les belles années

 

Aujourd'hui, Central Park est incontournable lors d'un voyage à New York et c'est probablement l'un des premiers endroits où les touristes aiment se rendre lorsqu'ils arrivent. 

 

Nous ne pouvons qu’être pénétré(e)s par la beauté de ce paysage provenant d’un conte de fée. Les calèches tirées par les équidés ne manquent pas d’apporter du charme au tableau. Lorsque l’hiver vient et que Central Park s’habille d’un manteau neigeux, que le lac se fige et que  nous entendons les flocons de neige tomber silencieusement sur le sol, alors tout l’apaisement et le calme nous saisissent. L’été, le vert s’empare de la nature, les écureuils possèdent les lieux et cela devient fabuleux de découvrir chaque recoins de cet enclos botanique au charme incomparable. Du coureur aux enfants jouant sur les toboggan, des musiciens aux vendeurs de souvenirs, chacun cohabite dans une harmonie parfaite.

 

Plus au nord/est de Central Park se niche , un jardin classique le Conservatory Garden composé de 3 aires créées dans «3 design distincts: français, italien et anglais 

Ici, une architecture influencé par la renaissance italienne, une fontaine, des allées bordées par des pommiers et des arbres qui donnent des fleurs rose et blanches à chaque printemps. Un Eden dans un Eden. Des tulipes et des chrysanthèmes coréens viennent couronner les lieux. 

 

De l’autre côté  de Central Park, une allée où veillent les pionnières des droits des femmes : Sojourner Truth, Susan B. Anthony et Elizabeth Cady Stanton y sont immortalisées dans un bronze parfait.

 

Vous reconnaitrez Le Belvedere Castle, château en schiste de Manhattan, perché sur la roche, qui prête son décor à de nombreux films. 

 

Oui Central park pourrait être un roman à lui seul tant il y a de choses à admirer. Il est une histoire à part entière dans l’immense histoire de New York. Il est un organe de la ville, la scène cinématographique idéale. Et grâce aux new-yorkais, nous avons la chance de respirer sa quiétude dans l’effervescence de New York. 

credit: central park conservancy / Sojourner Truth, Susan B. Anthony et Elizabeth Cady Stanton pionnières des droits des femmes